Pour rappel, le Produit Intérieur Brut - ou PIB - représente l'ensemble des richesses produites en une année par une entité économique, tous secteurs confondus. La dénomination anglo-saxonne du PIB est GDP, pour Gross Domestic Product.
On parle du PIB pour un pays (c'est le PIB national) ou pour une zone économique donnée (par exemple le PIB européen ou le PIB mondial). Cet indicateur permet de mesurer l'activité économique d'un pays et ses variations dans le temps.
À titre d’exemple, le PIB de l’Union européenne (UE) a été estimé à 15 679 milliards de dollars en 2019 contre 2 630 milliards de dollars pour la France (Source : https://tradingeconomics.com/european-union/gdp ).
Considérer le PIB et son évolution avec la production de richesses dans le secteur des transports est intéressant à plusieurs titres. Cela permet de mesurer l’importance du secteur dans l’économie du pays (ou de la zone économique), mais aussi de voir ce que coûte et ce que rapporte cette activité économique.
Dans une étude statistique consacrée aux transports en France, le Ministère de la Transition écologique apporte des données chiffrées intéressantes sur les dépenses et les richesses enregistrées dans le secteur au regard du PIB en 2019 (Source : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/chiffres-cles-du-transport-edition-2021)
En 2019, la dépense totale consacrée au transport s'élevait en France à 438,2 milliards d'euros. Par rapport au PIB national qui était de 2 425,7 milliards d'euros, le secteur des transports représentait alors 18,1 % du PIB français en 2019.
Sur le territoire national, les dépenses de transport 2019 étaient alors consacrées :
Avec une production de 225,6 milliards d’euros en 2019, le secteur des transports (incluant les activités de poste et de courrier) pesait 9,3 % du produit intérieur brut (PIB) français. Les chiffres progressent en volume de 2,2 % en 2019 par rapport à 2018.
Le transport de marchandises représente à lui seul 35,5 % de la production de la branche transport en valeur en 2019, avec un montant de 80,2 milliards d'euros courant. En volume, sa croissance ralentit légèrement par rapport à l’année précédente, passant de + 5,0 % en 2018 à + 3,5 % en 2019.
A titre comparatif, le transport de voyageurs représentait 26,2 % de la production de l’ensemble de la branche transports en 2019. De son côté, il a continué d’augmenter en volume avec une croissance de + 2,8 % en 2019, contre + 2,2 % en 2018.
La relation entre l’activité enregistrée dans le secteur des transports et la croissance économique (traduite par le PIB) figure depuis longtemps au cœur des études économique.
Il est vrai que la demande de transport de marchandises joue un rôle essentiel dans l’économie, et participe donc indirectement au PIB. Mais cette demande est aussi dépendante de l’activité économique engendrée par les autres secteurs d’activité. On peut donc parler d’interrelation.
Cette corrélation étroite entre la croissance économique et le volume de marchandises transportées a récemment été mise en évidence par la crise économique liée à la pandémie de Covid-19 (Source : https://partageonsleco.com/2020/06/08/evolution-du-transport-de-marchandises-et-du-pib-en-france/).
Par ailleurs, les chiffres de la croissance économique et le PIB sont régulièrement utilisés pour prévoir la demande de transport. Les économistes utilisent alors des modèles de prévision, en fonction des coûts de production selon différents scénarios d’évolution.