Accessibilité

Feedering

Qu’est-ce que le feedering ?

 

L’action de feedering se définit par le transbordement de marchandises d’un navire à un autre. Le feedering consiste à charger ou décharger des conteneurs sur un gros navire (appelé navire-mère) qui ne peut accéder à un port, grâce à des bateaux plus petits, appelés « feeder » ou « navires nourrisseurs ». L’opération est réalisée depuis un hub, un port de grande importance. Le feedering est effectué par les feeders pour l’acheminement vers des zones portuaires qui ne sont pas desservies par les principales lignes océaniques. Cela permet d’étendre la couverture des échanges internationaux en optimisant la distribution et la collecte des marchandises à une plus petite échelle.

Le feeder, navire ‘’nourrisseur’’ à faible tonnage, assure des liaisons où les grands armateurs ne sont pas en mesure de faire escale. Cela s’explique pour des raisons de coût, mais aussi pour des questions d’aménagement des zones portuaires concernées. Le gabarit des porte-conteneurs et des gros porteurs est démesuré et, bien souvent, leur accueil est possible uniquement dans des espaces de navigation et d’amarrage adaptés. Le occupe donc une place essentielle dans le marché de la logistique maritime, particulièrement pour les activités liées à la conteneurisation.

À noter que le se réalise sur les voies maritimes courantes, mais concerne également le transport fluvial, ce qui permet de trouver une alternative fiable et économique à l’acheminement routier.

 

Les particularités du feedering en cinq grands axes

 

Pour bien assimiler la notion de , on peut retenir cinq éléments fondamentaux :

  • l’opération permet de desservir des zones maritimes et fluviales ;
  • les armateurs se chargent généralement du  ;
  • le concept permet de globaliser le commerce international pour mener à bien le transport de marchandises à une échelle locale ;
  • le volume des feeders peut stocker 100 à 800 conteneurs ;
  • on distingue cinq zones géographiques pour définir les différentes zones d’affrètement : l’Europe du Nord, la Méditerranée et la mer Noire, les Caraïbes, l’Extrême-Orient, l’Asie du Sud et le Moyen-Orient.

 

Exemples et mise en pratique

 

Les deux types de feedering

Les opérations de peuvent être réalisées par des feeders dédiés ou des feeders indépendants.

Dans le premier cas, il s’agit de navires appartenant à de grands opérateurs qui effectuent eux-mêmes les dessertes locales. Ils emploient des terminaux dont ils sont propriétaires pour optimiser les flux de . Ils peuvent éventuellement prendre en charge l’acheminement des marchandises d’entreprises ou d’armateurs partenaires.

Pour le second cas de figure, les opérateurs indépendants sont parfois contraints de collecter la marchandise à différents terminaux. Cela permet de répondre aux besoins de divers clients pour une même zone géographique. Ils se distinguent également par une offre de direct.

 

Les différentes étapes qui jalonnent le déroulement du feedering

  • Les marchandises sont placées dans des conteneurs. Ceux-ci sont ensuite acheminés vers un , un grand port maritime.

  • Après chargement d’un porte-conteneurs, ou de tout autre navire à fort tonnage, le transport est mené jusqu’à son point d’arrivée.

  • Arrivé à destination, on procède au afin de transférer les conteneurs d’un navire vers un bâtiment adapté pour la desserte de zones portuaires locales.
  • Puis on effectue une régulation méticuleuse pour chaque conteneur (ou ) selon sa destination finale. Celle-ci peut être atteinte par voie maritime, fluviale, ferroviaire ou routière.

 

Le feedering en chiffres

 

  • Les navires-feeders représentaient 13 % de la flotte mondiale en 2008
  • Le marché du en 2018 prend en charge près de 494 millions de conteneurs par an.
  • On dénombre en 2018  sociétés de feeders indépendants et 44 feeders dédiés, soit en tout 124 armateurs
  • La flotte des principaux opérateurs de , 15 au total, se compose de près de 400 navires officiant à travers le monde, soit 45 % de la flotte mondiale de feeders en 2018.

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